» Non seulement personne n’a relevé le défi, mais les découvertes archéologiques n’ont fait qu’apporter de nouvelles preuves en faveur de l’affirmation de Torrey : avant le milieu du siècle.Robinson observe qu’il n’y a, dans les Actes des Apôtres, « aucune allusion à la mort de Jacques, le “ frère du Seigneur ”, en 62. Selon moi, il s’agit d’une catéchèse complémentaire à l’usage des convertis du paganisme. « Les enfants demandent du pain » (1987-1993),La situation canonique de l'abbé de Nantes,Radioscopie: Entretien de l'abbé de Nantes avec Jacques Chancel,Les amitiés sacerdotales de l'abbé de Nantes,Prière pour obtenir la glorification de notre Père,Métaphysique du Bx Jean Duns Scot : Docteur catholique,Le format codex n'est pas totalement inexistant au I,La critique textuelle nous révèle un langage simple, ramené au strict nécessaire, témoin du style sobre et dépouillé des scribes chrétiens du premier siècle. J.-C. et que celui de Jean est plus tardif? (…),Robinson complète son argumentation par une preuve.La conclusion de ce chapitre est un “ défi ” que Torrey lançait dès 1947, et qui ne fut jamais relevé : « Il n’y a aucun indice résistant quelque peu à l’examen qui soit susceptible de montrer qu’aucun des Évangiles ait été écrit après le milieu du siècle environ et je défie les exégètes par la présente de jamais produire un tel indice. Rien n’empêche donc de situer la rédaction du premier évangile à partir de l’an 62.Ce n’est sans doute pas sans raisons qu’Eusèbe de Césarée accorde du crédit à un propos de Clément d’Alexandrie:Clément… au sujet de l’ordre des évangiles, rapporte une tradition des anciens des premiers temps, dont voici le contenu : il disait qu’ont été écrits d’abord ceux des évangiles qui comportent les généalogies….Cette tradition favoriserait l’ordre Matthieu, Luc, Marc. Certaines de mes affirmations sont à débattre. »,« Les conséquences sont confondantes », articule Julia Llewelling Smith qui recueille les propos de Thiede pour le,« Mais Thiede, conscient des pièges à éviter, se refuse à l’hyperbole : “ Je ne cherche certes pas le sensationnel ”, explique-t-il avec gravité. Mais l’excommunication des chrétiens par les autorités du judaïsme doit être plus ancienne. » Nous sommes là sur le terrain solide des témoignages historiques, dont Robinson, après beaucoup d’autres, pèse soigneusement la valeur : Eusèbe (265-340), corroboré par Papias (II.Ainsi, il y a tout lieu de penser que saint Marc figurait parmi ceux que saint Luc mentionne dans le prologue de son Évangile comme ayant entrepris avant lui de composer « un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et serviteurs de la Parole » (Lc 1, 1-2).Et saint Matthieu ? Ces évangiles auraient paraphrasé Marc (triple tradition), et inséré dans sa trame diverses paraboles, ainsi que la matière contenue en Q (double tradition). Marc ne peut pas être antérieur à 63. Lorsque le christianisme se répandit hors de la terre dIsraël (notamment à cause de la première persécution des disciples, Ac 8:1 et 11:19), il devint nécessaire dadapter cet évangile en …
Son autorité était très grande (Ga 2:9; Ac 3:1; etc.).
(…),Robinson écrit : « Un des faits les plus étranges de la recherche néotestamentaire est sans doute le suivant : ce qui, de toute évidence, devrait apparaître comme l’événement de loin le plus facilement datable et le plus culminant de l’époque – la chute de Jérusalem en 70 après J.-C. – n’est jamais mentionné comme un fait passé. » (p. 131) Elle n’avait donc pas encore eu lieu lorsque saint Luc achevait son ouvrage, sinon il aurait raconté cet assassinat « perpétré à l’initiative du Sanhédrin,On lit au chapitre 12 des Actes qu’Hérode Agrippa I,Les derniers mots des Actes nous présentent Paul demeurant à Rome « deux années entières dans le logis qu’il avait loué, y recevant tous ceux qui venaient le trouver. Le mot « soir », commun à Matthieu et à Marc, signifie en fait « une heure tardive » (.De tels faits, qui se relèvent tout au long de nos trois premiers évangiles, ont confirmé d’année en année ce qui au début n’était qu’une hypothèse de travail: Matthieu et Luc ne dépendent pas de Marc, mais de deux sources, le pré-Matthieu et le pré-Luc, que Marc a harmonisées.L’existence d’un évangile sémitique aux origines de l’histoire chrétienne est attestée par les Pères de l’Eglise, fait dont l’historien se doit de tenir compte. Ces tendances universalistes me paraissent remarquables, et il me semble naturel de voir dans ce document un recueil catéchétique adapté aux besoins de païens semblables à Corneille (Ac 10-11).Le schéma généalogique qui a été présenté doit alors être confronté aux indications fournies par Irénée de Lyon:Ainsi Matthieu publia-t-il chez les Hébreux, dans leur propre langue, une forme écrite d’Évangile, alors que Pierre et Paul évangélisaient Rome et y fondaient l’Eglise.
Il faut admettre que Luc et Matthieu ont été composés dans des aires géographiques différentes et à peu près au même moment.Comme l’a souligné Robinson, on ne peut conclure de Mt 22:7 que le rédacteur de Matthieu grec avait connaissance de l’incendie de Jérusalem par Titus en l’an 70. Si le mot « exode » désigne un simple « départ » de la ville de Pierre et de Paul, celui-ci ne peut avoir eu lieu que deux ans après l’arrivée de Paul à Rome (Ac 28:30-31).