Ou plutôt, voici un homme conscient de son fardeau et du sacrifice qu’il implique. Auteur : Le Nouveau Testament dans La Sainte Bible : Les évangiles et l'apocalypse L’homme ne prend pas seulement le parti des opprimés : à travers un prisme marxiste, il est l’Histoire qui avance, l’incarnation de la dialectique. Pour incarner Jésus, il pense à des poètes comme le poète communiste russe Evgueni Etchouvenko ou des figures bohèmes de la,Cette vie du Christ n’aura visuellement rien de commun avec les versions hollywoodiennes sulpiciennes tout en chromos et trémolos où Jésus est, soit un superman permanenté (,Fidélité au texte n’exclut pas une lecture personnelle de la vie du Christ. Judas, tout à la fois emblème de la traîtrise et instrument par lequel la destinée de Jésus s’accomplit, contre Pierre, dont la seule action notable du livre et du film est de renier Jésus. On a pu dire qu’à ce moment là - unique apport personnel de Pasolini au texte - le Christ regrettait ce qu’il avait dit. L'Évangile selon saint Matthieu (titre original : Il Vangelo Secondo Matteo) est un film italien réalisé par Pier Paolo Pasolini, sorti en 1964. Avant d'être crucifié, Jésus de Nazareth sillonne les contrées pour prêcher la parole de Dieu. Faire jouer la Vierge Marie âgée par sa propre mère Susanna fait plaider pour cette idée séduisante. We're sorry but jw-app doesn't work properly without JavaScript enabled. Le cinéaste peut appuyer les évidences : Judas est vite présenté comme le maillon faible de la fratrie, avec ses expressions de bête traquée. Avant d'être crucifié, Jésus de Nazareth sillonne les contrées pour prêcher la parole de Dieu. Dans sa quête, il espère révéler aux hommes la beauté cachée du monde profane.Notes : tout en restant fidèle aux écrits de Saint Matthieu, Pier Paolo Pasolini parvient à insuffler ses propres croyances dans l'œuvre. Pasolini - Evangile Selon Saint Matthieu - Vidéo Dailymotion Pasolini utilisera cette technique aussi pour le choix des acteurs. Les rapports de Pasolini au catholicisme et à la religion en général ont toujours été difficiles. De même, une jubilation presque enfantine est perceptible chez lui lorsqu’il déjoue les pièges rhétoriques des Pharisiens (la fameuse question de "l’impôt à César"). Mais c’est bien entendu dans la figure paradoxale du Christ que le cinéaste cherche avant tout le divin : le pacifique guerrier, qui n’est pas.Film d’humanité sur un humain plus qu’humain,Lux Compagnie Cinématographique de France,Chronique du livre L'Expérience Hérétique. Le recours à l’analogie -.Ce Christ est surtout un homme qui, la nuit de son arrestation, doute et est prêt à renoncer à son devoir, "son calice", si son Père en décide ainsi.

Pour Pasolini, il s’agit avant tout d’une histoire humaine, où Jésus et ses disciples évoquent davantage des vagabonds que les voyageurs de commerce auréolés, bien portants et bien vêtus vus traditionnellement en peinture. Cette vulnérabilité en fait un personnage moins éthéré, paradoxalement plus intime alors que la psychologie est rare chez les personnages du film : ils sont là pour permettre au Christ d’accomplir sa destinée.Le marxisme de Pasolini, associé à cette figure de l’insoumis qu’est Jésus, a souvent - et inévitablement - fait interpréter son film comme une lecture matérialiste et révolutionnaire de la parole du Christ : le Jésus de Pasolini prêche continuellement dans une Longue Marche maoïste l’emmenant jusqu’à Jérusalem, toujours en avance devant ses disciples comme un Guide éclairé, un Fils de tous les peuples. Pasolini n’exclut pas pour autant pas le mystère divin inhérent à sa nature. Le mystère d’un homme conscient de son destin et de sa mort prochaine. Mais Pasolini sait aussi laisser des blancs tout comme l’Evangile propose des interstices que l’exégèse scrute à loisir : ainsi, quelle est la signification de l’expression - hagarde ou troublée ou moqueuse - sur le visage de Satan après avoir échoué dans sa tentation du Christ ?