Nous n’y avons pas été contraints, nous avons choisi de nous arrêter.

Personne n’a autre chose à mettre à la place de la démocratie libérale, mais nous ne savons pas la faire vivre.Si vous mettez ces éléments bout à bout, vous arrivez vite à l’idée qu’il faut chercher des formules plus en phase avec la situation nouvelle.Il est en effet plus complexe au sens très précis de ce mot.

Elle vous rattrape forcément, et tout individu privé que vous soyez, vous aurez à compter avec elle. Il fallait trouver autre chose.

Le seul fait de dire qu'il y a discussion sur tel ou tel sujet veut dire que vous êtes réactionnaire, car les progressistes, par principe, ne discutent pas de ce qui va de soi.Vous pouvez (ré)écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.Une dose quotidienne de culture et de savoirs.Le Macronisme a t-il toujours été de droite ? L’esprit du « Débat » n’est pas mort, continuons le combat.

Les citoyens oscillent entre le découragement et la tentation de s’en remettre à des solutions autoritaires que l’état de la société rend de toute façon impraticables. Le numérique tend à ôter son sens à cette recherche de cohérence. Mais, éreintée par une époque qui ne jure plus que par le numérique et les “polémiques médiatiques”, la revue intellectuelle “Le Débat”, éditée par Gallimard, a décidé d’interrompre sa parution.Une revue, c’est toujours une question d’accord. C’est ce qui fait qu’à l’heure de la mondialisation, le monde devient de plus en plus opaque.

Vous pouvez aussi nous soutenir par un don défiscalisé. ",- © PHILIPPE MATSAS / Opale / Leemage via AFP.Ils n'ont pas besoin de nos pleurnicheries mais de notre courage : restons "Charlie" !Critiquer Macron, c'est bien, construire une alternative gagnante, c'est mieux.Le "gilet jaune" est mort, vive le "gilet jaune" !Illibéralisme : "Ce qui se passe en Europe de l'Est, c'est la peur de disparaître",Fin de la revue "Le Débat " : la "démocratie intellectuelle" à l’épreuve du nouvel "air du temps". Son vrai fond de commerce était l’idée que la gestion publique de l’économie serait à la fois plus performante et plus juste que les lois du marché. En fin, le public lui-même a changé et le numérique a renforcé ce changement.… on aimerait vous dire un dernier mot.

Écartons tous les faits et ne parlons que des imputations qu'on peut faire sur une vieille logique stalinienne. L’arrivée d’un troisième monde, le "tiers-monde", précisément, avait déjà compliqué la donne.

"La visée d’une revue comme Le Débat, c’était la cohérence dans la diversité des centres d’intérêt.

Pour nous la religion, ce sont des croyances personnelles optionnelles, mais cette vision est le produit de la sortie de la religion.Historiquement et pour une grande partie de la population du globe encore, la religion, c’est tout à fait autre chose, c’est une manière d’être complète des sociétés.

Pierre Nora et Marcel Gauchet l’ont porté avec courage, constance et brio pendant toutes ces années. La mondialisation, c’est une occidentalisation culturelle du monde, regardons les choses en face. Nous vivons dans un monde qui nous échappe.La crise sanitaire a des liens évidents avec la mondialisation. Indépendamment de ce cas extrême, il ne me semble pas très difficile d’expliquer par cette ambivalence les réactions autoritaires que suscite la pénétration des modèles occidentaux.Car ils s’introduisent partout. Marcel Gauchet est philosophe et historien des idées. Il faut revenir à ce parcours de plusieurs siècles pour saisir le sens des évolutions actuelles qui s’inscrivent en réalité dans leur prolongement.La mondialisation, c’est une occidentalisation culturelle du monde, regardons les choses en face.Attention, ce modèle est autant désiré qu’il est rejeté, et c’est bien cela le problème. Il n’est pas possible de s’en détacher complétement. A quoi il faut ajouter que l’indifférence de la majorité laisse le champ libre aux minorités pour lesquelles la radicalité est le moyen de se faire entendre.Ils ne la menacent pas au sens où ils tendraient à lui substituer un autre régime et d’autres principes politiques. Mai 68 marque l’irruption d’une individualisation qui allait complètement changer la substance des rapports sociaux, et ce n’est pas fini. Nous entrons là dans la nouvelle logique qui a complètement  stérilisé le débat intellectuel dans ce pays. L’individualisme n’est-il qu’un travers psychologique qui aurait simplement pris les proportions d’une épidémie de masse ?

Notre idée était de faire le passage entre ce qui se fait de mieux dans la production universitaire en matière d’idées dans tous les domaines et un public exigeant, mais non spécialisé. Le débat sera modéré par Christophe de Voogd, responsable du blog « …

Mais un nouveau monde était en train de naître.

C’est cet enchaînement qu’il s’agit de comprendre si nous voulons reprendre la main au lieu de subir en braillant dans le vide.Ma thèse fondamentale est précisément que ces évolutions ne sont intelligibles qu’à la lumière de ce phénomène historiquement capital qu’est la sortie de la religion.